Massa, un roi dans l'arène

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Massa, un roi dans l'arène
 

Formule 1 GP d'Espagne 

Massa, un roi dans l'arène

 

Felipe Massa (Ferrari) a résisté à un choc au départ contre la McLaren de Fernando Alonso pour l'emporter dimanche, à Montmelo. Trop agressif, l'Espagnol a terminé sur le podium mais derrière Lewis Hamilton, nouveau leader du Mondial.

Les premières frictions. Elles étaient inévitables, considérant les trésors d'adresse déployés par les quatre fantastiques pour ne pas se frotter les carrosseries lors des épisodes précédents. Il fallait bien voir que la fierté ibère était exacerbée par 145.000 supporters, sur le Circuit de Catalunya, surtout après une défaite -pour 0.030 sec aux essais- face au poleman Felipe Massa (Ferrari). Contrariété, agacement supplémentaires, Fernando Alonso (McLaren) se sentait comme un paria sur le côté droit, le côté sale, de la grille...

L'instinct du combat rapproché et la logique d'affrontement ont donc fait le reste dans le premier virage, où le ténébreux champion du monde a voulu faire l'extérieur au Brésilien. Sur les terres de son rival, leader du championnat du monde, Felipe Massa, présenté il y a peu encore comme trop gentil et tendre, a laissé ses inhibitions au motorhome ; celles-là mêmes qui lui avaient valu une grosse déception à Sepang. Sûr de lui, tenant de la corde, le Pauliste n'a pas laissé l'autoritaire d'Oviedo emporter le morceau. Une demi-longueur d'avance, ça ne suffit pas pour valider un dépassement. Un grand classique du genre, une sorte d'abus du style "je me jette, tu cèdes". Un ultimatum auquel le Sud-américain n'a pas donné suite.

Massa encore plus cabochard qu'Alonso

Contact, tout droit de la McLaren dans l'herbe dans virage 2... Fernando Alonso a gardé pied dedans, revenant en piste avec une certaine rage, en frôlant son équipier Lewis Hamilton, pourchassé à pleine allure par Kimi Räikkönen (Ferrari). "J'ai freiné plus tard et j'étais une demi-longueur devant lui (Massa) mais malheureusement il ne l'a pas entendu ainsi et nous nous sommes touchés", a protesté Alonso, qui a toujours raison. "Quand on est 4e avec plus d'essence que ses rivaux, la course devient très compliquée. La voiture était endommagée (déflecteurs) et ça m'a handicapé. Pour mon grand prix à domicile, c'est très décevant. Je ne suis sur le podium que grâce à l'abandon de Kimi [Räikkönen]" , a ajouté l'orgueilleux carnassier.

Massa a raconté son fait d'armes de gladiateur. "J'étais à l'intérieur et je me suis engagé", a-t-il dit. "C'était un risque pour nous deux. Mais considérant le championnat, le premier virage est important. Je ne voulais pas perdre mon avantage comme ça m'est arrivé en Malaisie. J'ai donc maintenu ma position. Alonso a essayé de me pousser à l'intérieur, et moi de même", a-t-il ajouté. Bref, Alonso a trouvé à qui parler.

Hamilton leader du championnat

Passé le moment de peur d'une réaction mécanique, Massa a creusé un écart béant sur Hamilton, débarrassé de Räikkönen, en panne électrique. Reparti du circuit sans tarder, le Finlandais a de cette façon ménagé une place sur le podium à Alonso.

Trois pole positions et deux victoires consécutives, ornées d'un statut de leader qui se dessine chez les Rouges, Massa avait bien de quoi célébrer sa joie démonstrative de sa descente de F2007 jusqu'au podium. Hamilton aussi. A nouveau 2e, le rookie britannique ne se lasse pas de revisiter les records du championnat. A 22 ans 4 mois et 6 jours, il devient le plus jeune leader du Mondial depuis Bruce McLaren, le Néo-zélandais créateur de l'écurie éponyme, qui avait gagné le premier gp 1960 à 22 ans 5 mois et 8 jours.

Souce: Eurosport.

Publié dans SAISON 2007

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