Button : "Un conte de fée"
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Button : "Un conte de fée"
La participation de Jenson Button (Brawn) au Mondial 2009 était improbable cet hiver. Victorieux à Melbourne, le voilà en lice pour le titre.
Il y a eu de la pagaille à l'avant du peloton, comme à l'arrière de la course, mais pour vous, tout s'est bien passé...
J.B. : "Cela a toujours l'air plus simple que ça ne l'est. Mes premiers tours de course étaient très bons. J'imprimais un bon rythme. Mais la voiture de sécurité est arrivée et j'ai dû me battre pour maintenir mes pneus à température. Je me suis aussi battu pas mal avec les vibrations, et puis avec le soleil aussi. Mais quelle journée fantastique ! Certains pourront dire que c'est dommage d'avoir terminé la course derrière la voiture de sécurité (qui a neutralisé les derniers tours après la collision Vettel-Kubica, NDLR). Moi, je m'en moque. J'ai gagné aujourd'hui et c'est tout ce qui m'intéresse. Je veux remercier toute l'équipe pour ça. Les derniers mois ont été traumatisants pour nous tous."
Vous avez inscrit plus de points en un Grand Prix que durant les deux dernières saisons. Est-ce que cela montre combien vos ancienne voitures étaient mauvaises ?
J.B. : "Vraiment ? (Il réfléchit) C'est vrai. C'est plutôt pourri de ma part, non ? (Il rit) Les deux dernières années ont effectivement été très dures, pour tous les deux (son coéquipier Rubens Barrichello et lui). Conduire la voiture la saison passée n'était pas de tout repos. Nous ne savions pas ce qui allait se passer à chaque virage. Nous savions qu'il y avait des gens très talentueux dans l'équipe. Mais nous n'avons pas produit la voiture que je pensais que nous aurions la saison dernière. Nous avons tout mis dans celle-ci. Vous pouvez voir que le résultat est bon."
Depuis le Grand Prix de France 1954 et un doublé de Mercedes avec Juan Manuel Fangio, aucune équipe n'avait réalisé un doublé pour sa première course. Qu'est-ce que cela vous fait ?
J.B. : " Notre première course est un conte de fée. J'espère que nous pourrons continuer ainsi. Je sais que nous allons nous battre pour que cette voiture reste compétitive. Nous devons la maintenir aux avant-postes avec nos ressources limitées. Toute l'équipe a beaucoup travaillé. Cela doit se poursuivre. Je pense que nous méritons ce qui nous arrive."
La course se déroulait à la tombée du jour et les températures baissaient. Comment l'avez-vous ressenti ?
J.B. : "C'était très difficile. Ce qui est étrange, c'est que dans un circuit ouvert comme celui-ci, on ne voyait pas du tout la fin des virages. J'ai utilisé une visière légèrement teintée, ce qui était la bonne chose à faire. Mais la lumière éblouissante qui passait à travers les arbres rendait les choses compliquées. C'était très facile de mettre une roue au mauvais endroit. Le problème est qu'en plus, la lumière était surtout mauvaise dans les virages les plus difficiles. Quant à la chaleur, nous nous battions déjà pour chauffer notre premier train de pneus. Alors le second... c'était impossible."
