Renault a-t-il comblé son retard?
Formule 1 Potins de Paddocks
Les écuries de Formule 1 s'étaient donné rendez-vous à Montmelo cette semaine pour effectuer une série de tests avant le Grand Prix d'Espagne les 25, 26 et 27 avril. Renault présentait des améliorations pour permettre à ses pilotes de retrouver les sommets. Qu'en est-il réellement?
L'écurie Renault avait déclaré qu'elle se rendait en Catalogne avec des nouveautés pour espérer gagner de précieux dixièmes. L'ajout d'un nouvel amortisseur type "mass damper" simplifié, appelé "J-damper" (voir photo) ainsi que la greffe d'un nouveau package aéro sont les principales nouveautés apportées par Enstone aux R28. Ces modifications devaient permettre aux pilotes Renault sinon de batailler pour la victoire, au moins de retrouver le haut de la hiérarchie.
Les chronos enregistrés au soir de la 3e journée d'essais par Fernando Alonso ont été plutôt prometteurs. En affichant un temps au tour de 1:18.483, le pilote espagnol a réalisé le meilleur temps de la journée à seulement un dixième du meilleur tour des tests catalans réalisé par Felipe Massa, le premier jour. Il faut cependant noter que les pneus slicks ainsi que les réglages aérodynamiques diffèrent d'une équipe à l'autre et laissent toujours de nombreuses incertitudes sur la véracité de telles performances."Il est difficile de juger réellement où nous situer par rapport à eux, et il nous faudra attendre la semaine prochaine pour le savoir avec certitude", déclarait Fernando Alonso à l'issue de la 3e séance.
"La voiture est meilleure, c'est sûr"
S'il semblait satisfait de ses chronos du jour, le pilote des Asturies estime que sa monoplace n'est pas encore à la hauteur. "La voiture est meilleure, c'est sûr, mais nous n'avons pas fait tant de progrès que ça. Nous n'avons toujours pas réussi à sortir du milieu du peloton" affirmait-il dans les colonnes du quotidien AS. "Nous sommes dans un groupe où si tout va bien, on se qualifie en huitième position sur la grille, mais si on échoue alors nous avons Red Bull, Toyota et Williams devant nous et nous nous retrouvons 14e en dehors de la Q3."
L'optimisme n'est donc pas de mise au sein de l'écurie française. Le double champion du monde 2005-2006 est coutumié de ce genre de déclarations mais cette fois-ci, il semblerait qu'elles rejoignent les dires des ingénieurs Renault, en premier lieu desquels Pat Symonds, le directeur de l'ingénierie. "Nous n'avons aucun problème, nous n'avons tout simplement pas atteint le niveau de performance requis pour être devant." Le prochain Grand Prix devrait apporter des indications précieuses sur le niveau de l'écurie française. On pourra alors voir quelle est la part de vérité dans les déclarations des uns et des autres.